Paroles : Éclosion
“Éclosion” est le titre du premier album de Mirthe, apparu en 2020. C’est un EP à 6 titres - tous des compositions de Mirthe et Rémy Verneuil. Mirthe chante et s’accompagne la guitare.
La plupart des chansons de cet album ont été écrites et composées pendant ce fameux premier confinement.
La photo de Mirthe entre les hortensias a été faite par Rémy Verneuil à la pépinière Les Hortensias du Haut-Bois à Taupont (56).
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J’irais bien voir ailleurs
- Paroles et musique : Mirthe & Rémy Verneuil -
J’irais bien voir ailleurs si j’y suis… bien !
Aux États-Unis et leur Grand Canyon
mais s’étend l’ombre du mur qu’on bétonne.
Au Royaume-Uni voir Big Ben et Londres
avant que Boris et ses îles ne sombrent.
J’irais bien voir ailleurs si j’y suis… bien !
En Amazonie vers la vie sauvage
mais les vaches dévorent les bois, quel ravage !
Et en Australie dans ses grands espaces
sauf qu’le feu aux plaines vides fait bien trop d’place.
Mais pourquoi s’en aller ? Par ici, ça craint pas… mal !
Avec notre manu-pulateur en chef,
ses opportunistes, friqueurs qui se greffent,
gérant un pays comme une entreprise,
à coup d’lois et taxes pour durcir l’emprise.
J’irais bien voir ailleurs si j’y suis…bien !
Oui, en Italie et vivre en Toscane
mais des Benitos lui font perdre son âme.
Ou en Palestine, auprès des lieux saints
par contre j’entrevois de sombres destins.
Mais pourquoi s’en aller ? Par ici, ça craint pas… mal !
À part la bonne bouff-onnerie en France,
y’a de bon penseurs, y a d’la résistance,
y’a des verts, des rouges, des jaunes aux rond-points.
Quand ça n’tourne pas rond, j’reste pas dans mon coin!
J’irais bien voir ailleurs (version 2024)
- Paroles et musique : Mirthe & Rémy Verneuil -
J’irais bien voir ailleurs si j’y suis… bien !
Aux États-Unis et leur Grand Canyon
mais s’étend l’ombre de Trump qui déconne.
Jusqu’aux Pays-Bas, retrouver mes racines
avant que leurs masses ne deviennent sous-marines.
J’irais bien voir ailleurs si j’y suis… bien !
En Amazonie vers la vie sauvage
mais les vaches dévorent les bois, quel ravage !
En Chine ancestrale et sa grande muraille
sans son contrôle social et ses représailles.
Mais pourquoi s’en aller ? Par ici, ça craint pas… mal !
Avec notre manu-pulateur en chef,
ses opportunistes, friqueurs qui se greffent,
gérant un pays comme une entreprise,
à coup d’lois et taxes pour durcir l’emprise.
J’irais bien voir ailleurs si j’y suis…bien !
Oui, en Italie et vivre en Toscane
mais des Benitos lui font perdre son âme.
Ou en Palestine, auprès des lieux saints
par contre j’entrevois de sombres destins.
Mais pourquoi s’en aller ? Par ici, ça craint pas… mal !
À part la bonne bouff-onnerie en France,
y’a de bon penseurs, y a d’la résistance,
y’a des verts, des rouges, des jaunes aux rond-points.
Quand ça n’tourne pas rond, j’reste pas dans mon coin!
Je nous aime
- Paroles et musique : Mirthe & Rémy Verneuil -
J’adore quand tu effleures ma main en passant
et quand tu fais une blague, j’adore comment
nos regards se croisent, toi tu vérifies
que j’te vois, que j’rigole, que j’ai bien compris
à quel point ce moment nous appartient.
Je nous aime. Je nous aime.
Du repas que nous préparons ensemble
je me rends compte qu’les ingrédients nous ressemblent,
se marient, se complètent et se mettent en valeur.
Combien j’apprécie tout ça, je savoure ce bonheur
dans l’mélange des parfums enivrants.
Je nous aime. Je nous aime.
M’allonger à tes côtés, me serrer contre toi,
partager sensations et émois,
n’est-ce pas le plus grand privilège à s’accorder ?
Je n’peux imaginer être plus honorée
que te connaître comme personne d’autre.
Je nous aime. Je nous aime.
Et quelle satisfaction de voir nos félicités,
de les voir avec notre complicité
briller dans les yeux de nos garnements
qui jouent, qui chantent et qui dansent, confiants,
dans la musique étrange de la vie.
Je nous aime. Je nous aime.
Je nous aime ! Je nous aime… tellement.
Hyperconnecté
- Paroles et musique : Mirthe & Rémy Verneuil -
Encore dans les bras de Morphéeson smartphone se met à sonner.
Bill répond en disant « J’écoute ». C’est sa chérie qui crie « Sans doute !
Enfin, mais c’est bien la dernière fois,as-tu remarqué que je suis là
à t’appeler, de l’autre bout du lit ?Tu préfères Nokia, pour moi c’est fini ! »
Le nez dans son smartphone, Bill va bien.
Il entend tout, il voit tout, il sait tout.
Le monde dans le creux de sa main,
hyperconnecté, il est partout.
S’en allant à son entretien d’embauche, Bill s’arrête sur son chemin
pour faire un selfie et même plusieursavec des éboueurs en sueur
un horodateur et aussiun sosie de sosie de Johnny.
Et l’heure tourne et l’heure tourne, c’est fouet zut il loupe son rendez-vous !
Le nez dans son smartphone…
Les yeux rivés à la vidéod’une vacherie de rodéo
et grâce à son appli pour mobileil se transforme en Buffalo Bill.
Il voit trop tard le bord du quaiet voilà qu’il prend le tramway
en pleine poire et juste le temps de voirceux qui filment la fin de son histoire.
Le nez dans le parechoc, Bill a mal.
Il n’entend plus, il n’voit plus, il n’sait plus.
Son monde part en phase terminale,
tout déconnecté, le voilà perdu.
Le voilà maintenant là-hautavec ceux qu’ont des ailes dans le dos
Bill regarde en bas tout ce p’tit mondesapé en noir autour de sa tombe
à tripoter des joujoux hightechs « Eh ! J’vous vois, j’vous vois, les mecs !
Un peu d’attention, du respect.Voyez où ça mène, cet excès ! »
Le cul posé sur son nuage, Bill va mieux.
Il entend tout, il voit tout, il sait tout.
En train d’jouer aux dés avec Dieu,
hyperconnecté, Bill pense bien à vous !
Quand tu t’en iras
- Paroles : Rémy Verneuil, musique : Mirthe & Rémy Verneuil -
Ô mon amour, quand tu t’en iras
au loin, oh si loin, beaucoup trop loin,
ô mon dieu jamais, je ne t’oublierai.
Et quand l’horizon s’effacera
et que les brumes rempliront le ciel,
dissimulant le vol des oiseaux,
dissimulant ce grand V voyageur…
Ah je resterai avec ma peine
et mon rêve, mon rêve m’emportera
au loin, oh si loin, désespérément loin.
Ô mon amour, quand tu t’en iras
au loin, oh si loin, beaucoup trop loin,
ô mon dieu jamais, je ne t’oublierai.
Je traverserai les nuées ardentes,
sombres et vaines, pour apercevoir
au fond là-bas, dans l’immensité,
cette belle lumière que j’pense être toi…
pour m’apercevoir qu’elle est en moi
et, bien mieux encore, que je suis elle
tout comme elle est moi, ô mon si bel amour.
Ô mon amour, quand tu t’en iras
au loin, oh si loin, beaucoup trop loin,
ô mon dieu jamais, je ne t’oublierai.
Et les pieds sur terre, le cœur en paix,
à écraser les aigrettes, les fleurs
des pissenlits, je regarde là-haut
les étoiles floues et elles me ramènent…
à mes souvenirs, à ma substance,
à mes espérances, mon cœur qui bat,
à mon illusion, aux temps inexistants.
Où est Steve ?
- Paroles : Rémy Verneuil, musique : Mirthe & Rémy Verneuil -
Dans la nuit la musique sonnait à tue-tête. C’était la fête, ça dansait, ça dansait.
C’était la fête sur l’île où le temps s’arrête. Entre jeunes, mais qui ça dérangeait ? Qui ça dérangeait ?
Le petit matin pointant son museau, te voilà sorti d’un coup de tes rêves.
Assoupi que t’étais, près de la sono, cris et menaces, la zik se mit en grève.
Tu es là Steve, avec nous dans nos esprits révoltés !
Mais vous, justice et vérité, où êtes-vous ? Où êtes-vous ?
Une bande de policiers venaient de s’inviter avec leurs copines : grenades et matraques.
C’est devenu un bizarre de bal casqué où on se prenait danse et attaque.On se prenait danse et attaque !
T’es parti comme ça sans prévenir, le fleuve t’a embarqué on n’sait pas où
pour draguer les naïades en délire, pour taquiner le goujon dans la boue.
Tu es là Steve…
Le brouillard piquait fort les yeux des fêtards. Ce fut soudain panique et bousculade,
incompréhension, lacrymos, coups de pétard et chaos, fini la rigolade ! Fini la rigolade !
Et toi tu dansais, dansais entre deux rives. Ton esprit flottant sur ce foutu Styx.
Ton corps, lui, il coulait, tu dansais Steve dans les bras d’une trop morbide Nixe.
Tu es là Steve….
Pour finir, les sound-systems fermèrent leurs grandes gueules. Le commissaire rameuta ses gros-bras
et l’aurore s’épanouirait comme un glaïeul. Quai Wilson, on repêchait quelques gars. On repêchait quelques gars !
Mais toi, Steve, tu noyais tes vingt-quatre ans dans de troubles et sombres tourbillons.
Justice et vérité, quels tournoiements vous engloutissent ? Jamais nous n’oublierons !
Tu es là Steve… (bis)
La foire aux folies !
- Paroles : Rémy Verneuil, musique : Mirthe & Rémy Verneuil -
Mesdames et messieurs, oui, approchez, nous allons vous faire rêver.
Admirez monstres et phénomènes, curiosités de nos scènes.
La Foire aux Folies est faite pour vous, eh ! Oubliez vos tabous !
Madame Irma, c’est moi et je vois c’que vous ne voyez pas.
Moi, la diseuse de bonne aventure, je vous écris votre futur
et je vous réécris votre passé, avec cristal et clarté.
Si parfois ma boule roule et tombe, elle rebondit, c’est le comble !
Je sème en vous ce qui va pousser, je sais c’que vous pensez
de moi qui suis le grand mentaliste. Ah ! Vos idées complotistes
et vos envies coquines, vos vues loufoques, vos délires de petits coqs.
Cachez bien vos calculs d’héritage, je saurai si vous êtes sages !
Mesdames et messieurs, venez, restez ! Que vous ayez sur le nez
des lunettes pour voir la vie en rose, ou celles pour la voir morose,
la Foire aux Folies est faite pour vous, eh ! Y’en a pour tous les goûts !
Quelle image vous faites-vous de vous ? Vous allez tordre le cou
à vos vérités, envoyez paître ce que vous pensiez être.
Ah ! Si vous rentrez aux Palais des Glaces et ses proportions falaces,
qui sait vous n’voudrez plus en sortir, de si bien vous y sentir !
Des monstres humains, c’est la parade, regardez cette façade :
un géant, un nain, une femme à barbe, d’être ainsi Dieu vous en garde !
Surtout n’approchez pas, ne scrutez pas, vous risqueriez le constat,
derrière nos défauts et déchéance, de l’entièreté, de l’essence !
Braves gens, braves gens ! Tout n’est que délirant boniment.
Moi, le bouffon déloyal, j’vous dis, sans vouloir vous faire du mal :
détrompez-vous, c’est vous-mêmes qui êtes exhibés comme phénomènes !
Allez, chevauchez en sarabande, belle coccinelle, fort mustang,
légendaire jaguar, gentil panda. Tournez, tournez, ça plaira
d’être en utopie, fête et musique, avant qu’le train mécanique
ne vous emporte en noire profondeur, chez vos fantômes et chères peurs !
Mesdames et messieurs, c’est pas fini ! Continuez la folie !
N’oubliez pas les tours de passe-passe, et tout ce qui vous dépasse.
La Foire aux Folies est faite pour vous, eh ! Soyons dingues, soyons fous !
Contact
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